life's too short to even care at all oh. /norah

Ermes quitta sa chambre nonchalamment. Il avait décidé de descendre au restaurant, espérant y retrouver Becks, et user de ses charmes pour la faire céder à sa proposition. Il passa d'abord par le bar, prendre un verre de rosé et l'emporta avec lui sur la terrasse. Il sortit son smartphone de sa poche. Déjà trois appels manqués, plusieurs mails reçus, et différents textos. Toujours attentif aux gens qui pouvaient s'asseoir sur la terrasse ou passer dans le jardin, il rappela sa mère qui s'inquiétait pour lui et Gaia, appela son patron pour lui spécifier que le contrat n'était toujours pas signé ce qui fit grincer des dents son boss, et enfin il écouta le message vocal de Norah. Mais celui-ci fut couper alors que la voix de son ex-femme retentissait. Un serveur vint lui proposer de déjeuner sur la terrasse. Il coupa le téléphone et accepta avec plaisir la proposition. Il s'enfonça un peu plus dans le siège moelleux et repoussa ses lunettes de soleil sur son nez. La température était douce et le vin parfait. N'était-ce pas sa mère qui disait « Rosé par temps bleus, rosé merveilleux » ? Il ne sut la réponse mais il décréta que c’était sans doute cela. Il avala une autre gorgée, alors que le serveur lui apportait une salade. Il pensa tout en grignotant ladite salade, qu’il se verrait bien vivre ici à présent, dans le calme et la volupté de Los Angeles, cette ville bien plus sereine que la Grosse Pomme; et Gaia pourrait parfaitement l’y rejoindre ! Son plan prenait doucement forme dans son esprit, lorsqu’une ombre vint lui cacher le soleil. Il grogna avant de rouvrir les yeux et de découvrir avec stupéfaction son ex femme. Comment était-ce possible ? Il resta coi devant une telle apparition, et attendit qu’elle ouvre la bouche. Ne devait-elle pas être à New-York en ce moment même ?

Le vol entre New York et Los Angeles est tellement long même en première classe, on s'ennuie et je déteste m'ennuyer, cependant cela me laisse le temps de réfléchir. S'il y a bien une chose que j'ai apprise dans un couple, c'est qu'il ne faut jamais laisser traîner les affaires. Cette attitude ne mène à rien, si ce n'est qu'amplifier la douleur. Mon avion ne va pas tarder à atterrir. Je relis une dernière fois les papiers du divorce. Une petite voix au fond de moi se demande si c'est la bonne décision. Serai-je réellement heureuse sans lui ? Les mois qui précèdent une rupture sont affreux, disputes, règlement de compte et on finit par oublier la raison pour laquelle l'on s'est mit en couple. Et c'est au moment où l'on se demande : Pourquoi se séparer ? Serions-nous heureux ? Que les bons moments réapparaissent. Honnêtement, l'unique raison de notre divorce, c'est moi. Moi et encore moi, mon caractère, mon humeur. Certes, Ermes n'est pas parfait. Mais, le seul fait de me supporter le rend parfait. Je range les papiers dans mon sac à main et à la place, j'y extrait ma trousse à maquillage. «Mesdames et Messieurs, nous commençons notre descente vers l'aéroport international de Los Angeles. » S'il y a une chose que j'aime entendre, c'est ce genre d'annonce. Je remets mes escarpins, je m'apprête.
En sortant de l'avion, je ne perds pas de temps, j'attrape un taxi et je file au Château Marmont, c'est l'hôtel où je loge à chacune de mes visites ici et de plus, je dois y retrouver mon ex-mari qui s'y est réfugié en oubliant volontairement de signer les papiers du divorce. Je n'aime pas les jeux de cache cache, c'est pourquoi j'espère qu'il sera à l'hôtel. « Bonjour, je cherche Monsieur Ermes Potter. Il réside actuellement à l'hôtel...» «Je suis dans le regret madame de vous informer que nous ne pouvons divulguer le nom et les numéros de chambre d'hôtel de nos résidents... » Je le recoupe. « Je suis sa femme. Je le cherche, c'est assez urgent, vous voyez ? De plus, j'ai réservé une chambre ici au nom de Norah Rhodes-Potter. » dis-je d'un air pressent. Il hésite puis il finit par me donner le numéro de la chambre d'Ermes. Je lui glisse un billet de cinquante dollars. Et je m’attelle à ma principale mission, retrouver mon ex-mari. Soit, Dieu a décidé de me pourrir la vie, soit le sort s'acharne contre moi, sa chambre est vide. Personne ne répond à moins qu'il ne m'évite. Je deviens parano à force. Je décide d'aller déposer mes affaires dans ma chambre et par la suite, j'irai au bar afin d'attendre son retour et peut-être commencer la rédaction de mon futur roman.
En entrant dans le bar, je l'aperçois. Monsieur sirote tranquillement son verre de vin pendant que sa femme traverse le pays pour le voir. Je m'approche de lui, il ne voit pas, ses yeux sont fermés. Je me racle la gorge, il fronce les sourcils et ouvre les yeux. Un silence s'installe. Le moment est assez gênant. Nous ne sommes pas réellement séparés, mais nous nous sommes plus réellement ensemble, du coup, j'hésite à l'embrasser ou à lui faire une bise tout simplement. J'opte le ni-ni. Je reste face à lui. « Ton portable semble marcher parfaitement...» dis-je sèchement. Cela doit faire deux semaines que je ne l'ai pas vu et étrangement le revoir me fait du bien, dire que je ne l'aime plus serait mentir. En le voyant de loin, je n'avais qu'une envie, lui sauter dessus. Je sais, je suis une fille compliquée, qui ne sait pas ce qu'elle veut et c'est là, le principal problème. Il se redresse, je m'assieds sur le fauteuil à ses côtés. Des milliers de filles tueraient pour être à ma place, ce mec est beau, blond, physique de surf et moi, idiote comme je suis, je le laisse partir, je le fuis. Enfin bon. «Les papiers, il ne manque plus que ta signature, les voilà. » Je sors le dossier. «Si tu les signes, tu auras la garde exclusive de Gaia et je te payerai la pension de ton choix... » dis-je. J'ai l'impression d'être un agent immobilier. Et puis, bizarrement au fond de moi, je ne veux qu'une chose, qu'il évite encore une fois de signer les papiers, ce qui me laissera un peu plus de temps à ses côtés. N'essayez pas de me comprendre, je veux divorcer, mais je le veux pour moi. Rien qu'à moi. Je ne supporterai pas de le voir batifoler ailleurs.

Ca pour être une surprise, c'était une vraie surprise. Norah en face de lui, à Los Angeles, alors que tant d'autres choses bien plus intéressantes l'attendaient à New-York. Il resta muet un instant face à une telle apparition. Elle était belle, c'était indéniable. Et Ermes ressentit une vague de bonheur l'envahir à sa vue; qu'il tenta toutefois de repousser. Il ne pouvait pas être content de la voir, pas soulagée après ce qu'elle lui avait fait. Divorcer. Quelle ignominie. Pour qui se prenait-elle, bon sang ! Il avait toujours été là, présent, aimant, fidèle, et elle, tout ce qu'elle faisait c'était le jeter comme un chien. Et tous les caprices cédés, tous les sacrifices faits pour sa carrière et non la sienne. Norah était une enfant dan le fond; une enfant pourrie gâtée qui ne se rendait plus compte de la chance qu'elle a. Une petite fille belle et en bonne santé, un mari prêt à tout pour elle. Et quand Ermes tente de comprendre le pourquoi du comment, rien ne lui vient. Pourquoi, alors ? C'est ce qu'il a envie de lui demander sur le champs. Pourtant les mots lui manquent. « Ton portable semble marcher parfaitement...» dit-hement. A cette remarque, il sait qu'il ne doit pas céder à la tentation qu'elle représente. Ne retombe pas dans ses filets Ermes, tu vas souffrir. Pourtant il semblerait tellement plus facile de le faire, de lui dire tout son amour, et de repartir de zéro. Pourtant il se contrôle, garde un visage neutre face à celui de sa presque-ex-femme. Et puis comme un coup de poignard dans le dos il la voit sortir au ralenti les documents. « Les papiers, il ne manque plus que ta signature, les voilà. » C'était donc ça la raison de sa venue ! Cela le conforta dans ses efforts de résistance. « Si tu les signes, tu auras la garde exclusive de Gaia et je te payerai la pension de ton choix... » Et un autre coup. Il ne supporta pas cette dernière phrase. Son courroux était audible dans sa voix. « Alors t'es venue pour ça ? Pour dealer ta fille et ton bon argent contre une foutue signature ? » Ermes se faisait méprisant. Il lâcha un petit rire amer. Son animosité n'avait pas fini de grandir. « Je signerais qu'à mon retour à New-York. » dit-il en reprenant une gorgée de vin. Tu peux toujours courir Norah, pensa t-il. « Et il était de toute manières claire que j'aurais la garde de Gaia en voyant la mère pitoyable que tu fais. » Elle ne s'en sortirait pas si facilement.

Scène de ménage au Château Marmont. C'est absolument tout ce que je voulais éviter, toute fois, nous sommes deux adultes et nous arrivons à garder notre calme. Le ton monte, mais il n'y a pas de cris. Je l'ai mis en colère, il se lâche et déploie un flot de paroles vexantes remettant en cause mon statut de mère. Il me regarde d'une telle manière que je n'ose répondre toute suite et ceci n'est pas dans mes habitudes. Il a tant de mépris ce qui me rend mal à l'aise. D'un regard amoureux, il est passé à un regard hautain pratiquement de dégoût. Il faut dire, je l'ai bien cherché. Il parait que je suis ingrate, c'est grâce à lui, si j'ai ce petit train de vie et il est vrai que je ne lui ai jamais adressé un remerciement. C'est plus fort que moi. « Tu penses sincèrement que ça m'amuse de faire le voyage alors que j'avais un rendez vous à New York, ce matin ? Signe les maintenant. Une signature, c'est trop pour toi. Par contre quand c'est pour signer un contrat d'une de tes nouvelles proies, c'est beaucoup plus simple, là tu fais l'effort. » dis-je avec jalousie. Cette situation m'agace. Il me reproche d'être une mère pitoyable, c'est facile. Mes airs de femme forte n'y font rien, être blessé dans son orgueil pour une fille si fière que moi, c'est terrible. Parce qu'au fond, il a raison, je suis une mère pitoyable. « Je n'ai jamais voulu d'enfant et tu le savais dès le début alors ne viens pas me reprocher qu'elle chose que je n'ai pas désiré. » Les mots sont durs, je ne considère même plus mon enfant comme un être humain, mais bel et bien comme une chose. Ce n'est pas que je n'aime pas Gaia, je lui ai donné naissance après tout, mais le mal être est bien plus profond. J'essaye de ne pas lui faire endurer ce que moi-même, j'ai vécu pendant toute mon enfance. Et pourtant, c'est raté. Je ne lui ai jamais expliqué cette partie de mon enfance, c'est peut être pour cela qu'il ne comprend pas mon comportement vis à vis de Gaia. J'essaye de maintenir le calme et je change de sujet. « Et sinon, toi ça va ? » Je n'aime pas manipuler les gens, je n'aime pas jouer avec les gens, mais là, je n'en peux plus, c'est pourquoi je passe à l'offensive, je le ré-attaque en douceur. Bien sur, je ne suis pas conne, je pense qu'il va s'en rendre compte. Maintenant, il a l'habitude de mes sautes d'humeur. «Et tu comptes rentrer quand à New York ? Oh, au faite, je ne te l'ai pas dit. J'aurai dû étant donné que tu es mon éditeur...on m'a proposé d'adapter un de mes livres au cinéma ? » Je vous l'accorde, j'ai l'air d'une folle. Passer d'un sujet à un autre. Je noie juste le poisson. Et puis, même si nous ne sommes plus vraiment ensemble, j'ai toujours autant besoin de son soutien, de son avis.

ps: bon, désolé, c'est vraiment décousu et ça n'a pas de sens, mais je pars 2 jours et je voulais répondre avant mon départ. voilà.

Ermes avait perdu toute patience envers Norah. Il n'en pouvait plus, était au bout du rouleau. Et alors qu'il se croyait en sécurité pour un temps, à l'abri des nuisance de son ex-femme colérique au Château Marmont, il a fallut qu'elle réapparaisse, lui estropiant encore un peu plus son pauvre cœur. . « Tu penses sincèrement que ça m'amuse de faire le voyage alors que j'avais un rendez vous à New York, ce matin ? Signe les maintenant. Une signature, c'est trop pour toi. Par contre quand c'est pour signer un contrat d'une de tes nouvelles proies, c'est beaucoup plus simple, là tu fais l'effort. » Il grogna. Il n'avait pas envie d'en entendre parler. Ni du divorce, ni de jalousie. C'était déjà assez compliqué comme ça. . « Je n'ai jamais voulu d'enfant et tu le savais dès le début alors ne viens pas me reprocher qu'elle chose que je n'ai pas désiré. » Là s'en était trop. Ermes se leva brusquement, faisant racler violemment la chaise et la table contre la terrasse. . « On a fait ce choix à deux, Norah. Gaia était une enfant désirée, autant par toi que par moi. Donc je peux te reprocher ton comportement immature et carriériste, et ta foutue tendance à ne pas savoir s'occuper d'un bébé. » Sa voix était dure, sans appel. En voyant Ermes perdre son calme, Norah sembla retrouver le sien et se calme subitement. Il ne connaîssait que trop bien ces sautes d'humeur. Toutefois, il ne dit rien, préfèrant se rasseoir tranquillement, alors que tout le reste du restaurant les observe avec mépris. « Et sinon, toi ça va ? » lui demanda t-elle, mine de rien. Le visage d'Ermes est fermé. Il ne veut pas parler, ni répondre. Pourtant, il se fait rage et répond dans un grognement. « Ca va. » «Et tu comptes rentrer quand à New York ? Oh, au faite, je ne te l'ai pas dit. J'aurai dû étant donné que tu es mon éditeur...on m'a proposé d'adapter un de mes livres au cinéma ? » Elle noie le poisson, Ermes en est conscient, et ça le rend furieux. Cependant, il se prête au jeu, ne voulant pas s'attirer des ennuies. . « Je ne sais pas encore. J'ai un contrat à dégoter. » répondit-il froidement. . « J'en ai entendu parler. Gerry me l'a dit. C'est une bonne idée si le contrat est en béton. Contacte Maître Hawkins. » ordonna t-il doucement. Après tout, ils restaient des partenaires professionnels, bien que l'idée de changer de cliente soit passé par l'esprit d'Ermes. Peut être après le divorce pensa t-il. . « Où est Gaia ? Je veux la voir. Fais la amener ici sans attendre. Elle va bien ? » Sa voix douce s'était radoucie en parlant de sa fille, son ange, son rayon de lumière. Si elle n'avait pas de mère, elle avait au moins un père capable d'aimer pour deux voire plus. Il détailla le visage de Norah. Elle était toujours aussi belle, aussi charmante. Mais Ermes s'était promis de ne rien lâcher. Pourtant, à la voir en face de lui, sa propre promesse commençait à s'effriter. Reprends toi Ermes. . « Maintenant que tu es là, je te commande quelque chose ? » demanda t-il en faisant un signe au serveur.